L’indice de Résilience Numérique (IRN) a été initié conjointement par Ascend Partners, Yann Lechelle (ex CEO de Scaleway) et la fondation ‘Digital New Deal’.
Il se présente comme un outil collaboratif entre les métiers de l’IT, du risk assessment et les directions métiers ainsi que de pilotage numérique à 360° pour les entreprises (grands groupes, ETI, PME, opérateurs d’importance vitale, services publics…). Son objectif : évaluer objectivement l’ensemble des dépendances et risques numériques d’une organisation, sur toute la chaîne IT, data et IA, depuis les infrastructures hardware jusqu’aux applications métiers jugées critiques pour l'entreprise.
En 2025, cet indice sera expérimenté des entreprises partenaires, en vue de devenir un standard de place européen ‘open source’, librement utilisable par l’ensemble des entreprises et organisations souhaitant objectiver leurs dépendances numériques pour mieux les maîtriser.
La méthodologie de l’IRN s’articule autour de trois axes d’analyse complémentaires, combinant indicateurs quantitatifs et qualitatifs :
Identification des métiers et processus critiques pour la continuité de service, et cartographie des applications clés qui les supportent (qu’elles soient métiers ou transverses comme un ERP, la paye, la messagerie…). Chaque application critique fait l’objet d’une évaluation détaillée, couche par couche, afin d’identifier ses points de vulnérabilité (dépendance à un fournisseur unique, absence d’alternatives, etc.) et les marges de manœuvre pour gagner en résilience progressivement.
Analyse transverse des dépendances technologiques de l’entreprise via des indicateurs quantitatifs : par exemple la part des achats technologiques réalisés auprès de fournisseurs français ou européens, la localisation des données et leur souveraineté juridique, le niveau d’adoption de technologies ouvertes (open source, standards ouverts), la diversification des fournisseurs (existence d’une stratégie multi-cloud ou multi-fournisseurs pour éviter le lock-in) et la capacité de l’entreprise à maintenir son activité en cas de défaillance d’un fournisseur critique (plans de continuité, alternatives disponibles…).
Évaluation qualitative du degré de préparation interne de l’entreprise : niveau d’implication de la direction générale sur ces enjeux de dépendance numérique (le sujet est-il porté au Comex?), sensibilisation des équipes aux risques et à la criticité du patrimoine numérique de l’entreprise, alignement avec les exigences réglementaires actuelles et à venir (RGPD, DORA, futur AI Act, NIS2…autant de textes qui poussent à plus de contrôle sur les technologies utilisées), préparation à des scénarios de rupture ou crises numériques (digital crash readiness).
Ces trois axes couvrent l’ensemble des dimensions de la résilience numérique d’une entreprise, techniques comme humaines car il s’agit autant d’un enjeu technologique que d’un enjeu organisationnel. Les résultats de l’évaluation sont agrégés et restitués sous forme d’un diagramme radar visuel (un spider chart), assorti d’un rapport détaillé, qui permet aux dirigeants de visualiser instantanément le profil de résilience de leur organisation. Les différentes composantes de l’IRN apparaissent en un coup d'œil, mettant en évidence les points forts et surtout les axes de fragilité prioritaires sur lesquels agir.
Cet outil se veut à la fois pédagogique et percutant : accessible aux non-spécialistes (membres de comités audit/risque, administrateurs, dirigeants métiers etc.), tout en offrant la profondeur d’analyse nécessaire aux décisions stratégiques en matière d’IT, de data et d’IA et de gestion des risques. Cet outil donne aux dirigeants une vision ‘globale’ des risques et dépendances numériques, fait apparaître forces et faiblesses, et leur permet ainsi de ‘choisir leurs combats’ dans la réduction des fragilités numériques d’une entreprise.